Stress, surpoids ou simplement envie de se purifier, chacun sa méthode pour se sentir mieux. Grégory Mignard, 32 ans, informaticien, a trouvé la sienne : se lever dès potron-minet.
Grégory a un pêché mignon : voir le jour se lever. Qu’il soit sur une planche de surf ou derrière un appareil photo, “le rayon de soleil qui sort de l’océan” lui “fait du bien au corps et à la tête”. “Je pourrais prendre l’air le soir mais le matin, c’est plus calme, on se sent seul à en profiter de la nature”, confie le Brestois d’adoption né sur la Loire. Lui qui n’a jamais été un lève tard a décidé il y a trois ans de faire quelque chose de ces heures volées à la nuit. Il se réveille à 5h en été, 6h en hiver pour profiter de ce moment où il ne doit “rien à personne”, où il peut “faire quelque chose pour [lui]”. En fonction de la météo, de son humeur, il choisit. Sport ou photo. Et arrive au bureau “après avoir ramé une heure sur l’océan”, se sentant fort et “disponible pour la deuxième journée” qui commence.
Informaticien en entreprise, il se trouve plus résistant face à “la pression”, “plus patient, plus compréhensif” grâce à ce “défouloir”. Et même si certains matins, quand le réveil sonne au milieu d’un cycle de sommeil, il lui faut penser à “la récompense qu’est l’heure bleue”, même si en hiver il ne prévoit qu’une ou deux sorties par semaine parce qu’il se sent fatigué, Grégory ne se recouche jamais s’il a décidé d’y aller. Sinon, il culpabilise devant son ordinateur. “Avant, je touchais un peu à tout, j’essayais de tout faire en une journée mais je restais insatisfait. Là, j’ai trouvé un meilleur équilibre”, constate le trentenaire qui se met “en veille” à 21h, dort “à poings fermés” à 22h30 et, quand il sort, “lutte” à partir de minuit. Mais son corps s’est habitué et se lever tôt “reste un plaisir, même si ce n’est pas toujours facile”.
Par Elsa Fayner
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